mercredi 14 septembre 2011

Google Flight Search : Une explosion à venir ?


L’achat d’ ITA software au printemps 2011 par Google, laissait peu de place au doute.
The big One allait entrer de plain pied dans la vente de tourisme.
Depuis hier l’annonce est officielle, Google Flight Search ( GFS ) est né !
Le nouveau moteur de recherche devient le meilleur ( ? ) et le nouveau challenger des comparateurs de billets, aujourd’hui, et des Tours opérateurs on line demain.
Une bombe !
Pour l’instant limité en version test sur le marché intérieur US, il est déjà craint de tous et partout.
Est ce la fin des comparateurs de billets: Expedia, Opodo, Kayak ?
Est ce la fin des vendeurs en ligne ? Promovacances, Go, Edreams, Lastminute en France, en Europe…
Et les agences de voyage ? déjà en grande difficulté depuis l’avènement du web.
Et les sites des compagnies aériennes ?
Aujourd’hui pour chercher un billet, inutile de chercher, Google le fera pour vous.
Une ville de départ, un point d’arrivée, GFS compilera toutes les offres aériennes disponibles, selon le nombre d’escales, le meilleur prix, le type de compagnie, de siège etc…
Une fois corrigés les défauts, améliorés les points forts de cette version test de GFS ( cf article du New York Times ) les équipes de Mountain View se lanceront dans la vente directe ( aujourd’hui les ventes sont linkées sur les sites de vente en ligne des challengers ).
Déjà les observateurs font état de problème d’éthique à venir:
Panda sera-t-il toujours aussi neutre ? Comment les challengers apparaîtront dans les résultats de search ? Quelle politique de de SEM pour ceux-là ? Comment concurrencer l’affichage hypra rapide des résultats de Google ? etc.. Turbulences à venir..
Les parts de voie de Google sont tellement importantes sur tous les principaux marchés de vente de tourisme, que tout est à craindre pour les principaux opérateurs du secteur.
Les ventes de billets ne sont sûrement que la partie en pointe, la tête de pont d’un grand projet; il est en effet à parier que d’ici peu l’offre s’élargira: locations de voiture, packages dynamiques…
Affaire à suivre…
Texte publié dans le blog MBA MCI

mardi 6 septembre 2011

Communication des territoires : quel avenir ?

La France, autoproclamée première destination touristique, n'a toujours pas d application mobile ( Android ou apple... ).
Le site internet de la destination, le Graal attendu et que tous les touristes du monde espèrent ( ah ?… ) reste englué dans les arcanes de l'administration française et reste en version Beta...


La critique est facile, mais de fait elle concerne toutes les institutions locales, régionales ou nationales. Avec l'avènement du Web la communication des territoires est devenue compliquée.
Application Apple ( ou Android ) ou pas, le site de l'Office National du tourisme Espagnol a moins de VU en juillet ( 460 K ) que Trivago.com
( 990 K ), le guide du routard ( 1 million ) ou le champion Tripadvisor ( 40 millions )...

Pour la Turquie, la Grèce, l'Egypte ect, destinations privilégiées des touristes français, le constat est identique : nombre de VU médiocre, un nombre de pages vues ( entre 4 et 6 par visite ) toujours inférieur aux sites privés ( plus de 10 en moyenne ).
La transformation de l'intermédiation provoquée par le web a donc aussi touché la communication des territoires. Que dire, quelle information apporter à un internaute qui est déjà au courant de tout via Google, Facebook, Tripadvisor, Booking.com etc... ? Quelle valeur ajoutée lui apporter ? Encore : pourquoi faire un site internet ? Ce casse tête encombre les couloirs des administrations et ralentit les prises de décision. Pourtant l'institution de tourisme local ( régionale, ou nationale ) reste une des premières sources d'informations à laquelle le touriste pense pour s'informer avant de partir ou pour faire son choix de vacances ( 7 internautes français sur 10 considèrent l’office du tourisme plus fiable et attendent de lui de l’information sur le territoire ).
Cet atout considérable n'est semble-t-il donc pas transformé.
La raison en est simple : peu d'institutions ont élaboré en leur sein une vraie stratégie web. Les nouveaux métiers induits par le web ( community management, online marketing, référenceurs ) apparaissent peu, voire pas du tout dans les organigrammes de ces administrations.
Ces postes sont occupés bien souvent par des demis emplois, des stagiaires ou les plus geek des services... L'enjeu est de taille car ces VU gagnés pourraient apporter les ressources financières manquantes à ces administrations.


Enfin l’Office du Tourisme, qui vit sur des budgets publics ( politiques ) a du mal à donner aux internautes les conseils que celui ci attend : Quels sont les meilleurs restaurants de la ville, de la région ? Quel est le meilleur hôtel ? Là où le routard.com ou Tripadvisor.com vont classer l’offre selon les avis ou les expériences, l’administration touristique locale va elle hésiter à se mettre à dos les membres de son association ou de son groupement; Elle souhaitera rester neutre et se mettra dès lors hors jeu...
Des timides exemples existent pourtant, démontrant la vitalité et l’envie de bouger les lignes : Le petit office du tourisme de Bisacarosse, son application mobile et sa boutique numérique... Un Office du tourisme au Quebec, Montrégie.
Lyon par exemple qui a souhaité qualifier encore plus son offre en la segmentant encore plus. Résultat, un site dédié aux visiteurs du Week end, à qui l’on fait des offres selon son humeur, à deux, en famille etc...dans une ergonomie très punchy...

Texte publié dans le blog MBA MCI